"Pour être performant, il faut prendre du plaisir" : les conseils de l’astronaute Arnaud Prost à 50 collégiens

Une immersion ludique dans la peau d’un astronaute
Allongés sur des planches à roulettes, 50 collégiens ont zigzagué entre différents obstacles, comme s’ils flottaient dans la Station spatiale internationale. Assis dans des fauteuils roulants, ils ont dû récupérer des objets uniquement avec les mains, simulant les gestes limités d’un astronaute en sortie extra-véhiculaire. Les yeux bandés, ils ont aussi marché sur un sol instable, comme s’ils exploraient la Lune lors d’un black-out privant de tout repère.
L’ambiance était sportive ce samedi 17 mai au MEETT de Toulouse. Ces élèves de 4e, venus des académies de Toulouse, Montpellier et Paris, ont participé à la dernière étape d’"Astronaute d’un jour", un programme imaginé par le Centre national d’études spatiales (CNES). Organisé pendant le Toulouse Space Festival, cet événement a rassemblé plusieurs milliers de visiteurs. Les collégiens ont enchaîné des épreuves physiques, à la manière de véritables aspirants astronautes, dans l’espoir de remporter une expérience en impesanteur à bord d’un vol parabolique.
Un projet collectif né à distance
Quelques semaines plus tôt, aucun d’entre eux ne se connaissait. La première étape de leur aventure s’est déroulée à distance, avec des épreuves logiques et scientifiques. Pour les résoudre, les collégiens ont échangé par "chat", choisi un nom d’équipe, conçu un logo et surtout collaboré pour progresser.
"C’est cool de se voir en vrai, on pensait ne jamais se croiser hors ligne. C’est génial d’être arrivés jusque-là et de faire partie des équipes sélectionnées", racontent Rafaël, originaire de Sérignan, et Louise, élève à Alès. Leur équipe "Aérospatial" s’est vite soudée autour d’un cri de guerre, "Un pour tous, tous pour la Lune", et d’une dynamique d’inclusion, en intégrant Arnaud, un camarade non-voyant.
"Leur montrer le travail d’équipe, leur dire de ne pas avoir peur d’échouer"
Vêtu de sa combinaison bleue de l’Agence spatiale européenne (ESA), Arnaud Prost, astronaute de réserve, a dirigé l’échauffement des élèves avec un message fort : "L’une des meilleures façons d’être performant, c’est de prendre du plaisir. Il ne faut pas se focaliser uniquement sur l’objectif, mais plutôt sur ce que vous allez apprendre et vivre humainement pour l’atteindre. Parfois, on peut croire qu’on n’y arrivera pas, et c’est justement à ce moment-là qu’il faut persévérer", a-t-il confié. Parrain de cette première édition, il a encouragé les élèves à profiter pleinement de l’expérience.
Une victoire et une aventure hors du commun
C’est l’équipe des "Spationautes" qui a remporté cette aventure. Nathanël Makinson (collège Simone Veil, Montpellier), Pauline Fabries (collège René Cassin, Vielmur-sur-Agoût), Zoé Brocard (collège d’Istrie, Prayssac), Lehna Meunier (collège Jean Lacaze, Grisolles) et Ethan Diomar (du centre d’éducation spécialisé pour dysphasiques et déficients auditifs) auront le privilège d’embarquer à bord de l’Airbus A310 Zéro G de Novespace le 24 juin prochain. Ils seront accompagnés de 15 autres enfants grâce à l’association Rêves de gosses.
"C’est fondamental d’ouvrir nos vols paraboliques hors du monde scientifique. On leur fait découvrir l’intérêt pour la filière spatiale, bien sûr, mais surtout ce qu’implique le travail en équipe, l’acceptation de l’échec, la progression collective. On ne gagne jamais seul : c’est parce que les autres nous poussent qu’on va plus loin. Ces enfants de l’espace deviendront les ambassadeurs de ces valeurs", conclut Sébastien Rouquette, chef des vols paraboliques au CNES et président du jury de l’événement.

SOURCE : LA DEPECHE

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