Pour pallier les inégalités, l'OCDE préconise d'investir dans l'éducation dès le plus jeune âge

Dans son dernier rapport intitulé Regards sur l'éducation, l’OCDE souligne le taux croissant de diplômés parmi les jeunes adultes dans ses États membres, tout en mettant en lumière les inégalités persistantes entre les sexes.
Des jeunes plus diplômés, mieux insérés
Le rapport de l’OCDE, publié le 10 septembre 2024, révèle une augmentation du nombre de jeunes adultes diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire. Depuis 2016, la proportion de 25-34 ans diplômés du lycée a grimpé de 83 à 86% dans les pays membres de l'OCDE.
De plus, le taux d’emploi des jeunes non diplômés du deuxième cycle secondaire a légèrement progressé, passant de 59 à 61%. Cette amélioration est attribuée à un marché du travail dynamique. Toutefois, en France, le taux d’emploi des 25-34 ans non diplômés reste inférieur à la moyenne de l’OCDE, à 54%.
Les inégalités entre hommes et femmes
Les disparités entre garçons et filles perdurent, tant à l’école que sur le marché de l’emploi. Le rapport note que les filles obtiennent de meilleurs résultats aux examens et ont 28% de chances en moins de redoubler en primaire et au collège. Elles sont également plus nombreuses que les hommes à obtenir un diplôme de l’enseignement supérieur, avec un écart supérieur à 10% dans certains pays.
En France, malgré une meilleure réussite scolaire des femmes, des disparités subsistent dans le choix des études. En 2022, seulement 16% des femmes choisissaient des études en science, technologie ou mathématiques, contre 40% des hommes. Les femmes non diplômées du secondaire sont désavantagées sur le marché du travail, avec un taux d’emploi inférieur de 25% à celui de leurs homologues masculins.
Améliorer l’égalité des chances
Le rapport met en avant l’impact des origines sociales sur les inégalités éducatives. Un enfant issu d’une famille modeste a 18% de chances en moins de fréquenter une structure éducative avant trois ans. Les familles à revenu faible ont souvent moins de possibilités pour assurer la garde de leurs enfants ou accéder à un établissement public.
Une prise en charge précoce semble néanmoins favoriser de meilleurs résultats scolaires. Pour réduire ces écarts, le rapport recommande d’investir particulièrement dans la petite enfance. En réponse, 10 des 38 pays membres de l’OCDE ont abaissé l’âge d’entrée à l’école.
La France se distingue par ses efforts en matière d’intégration des jeunes enfants dans les crèches et haltes-garderies. 58% des petits Français sont accueillis dans des établissements de ce type, contre 40% en moyenne dans les autres pays de l’OCDE. Cette réussite est en partie due à une politique proactive, avec le financement par la Caisse d’allocation familiale (CAF) des dépenses de garde des enfants de moins de six ans.
Une pénurie d’enseignants dans tous les pays de l’OCDE
Le rapport constate une pénurie d’enseignants qualifiés dans la majorité des pays membres de l’OCDE. Au début de l’année scolaire 2022-2023, 18 des 21 pays pour lesquels les données sont disponibles n’ont pas réussi à pourvoir tous les postes vacants.
Les incitations financières seules ne suffisent pas à attirer de nouveaux enseignants. Le rapport recommande d’améliorer le soutien et la reconnaissance publique des enseignants, notamment dans les établissements défavorisés. La France se distingue en étant l'un des rares pays, avec le Chili et la Hongrie, à offrir une indemnité aux enseignants du premier cycle de l’enseignement secondaire travaillant dans des écoles défavorisées.
Cependant, la pénurie d’enseignants reste préoccupante en France, où 3 000 postes sont vacants dans les collèges et lycées pour la rentrée 2024, selon une étude du syndicat d'enseignants SNES-FSU.

SOURCE : L'ÉTUDIANT

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