Les prépas scientifiques atteignent un record d’inscriptions en 2024

Les classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) scientifiques connaissent une affluence sans précédent en 2024, avec plus de 45 000 élèves inscrits, selon l'Union des Professeurs de classes préparatoires Scientifiques (UPS). C'est la première fois en plus de 200 ans d'existence de ces filières qu'elles accueillent un tel nombre d'étudiants. Cette augmentation est d'autant plus encourageante pour les enseignants, car le nombre d'inscrits avait chuté d'environ 2 000 en 2022, avant de reprendre une tendance à la hausse.
Entre 2022 et 2024, les effectifs ont crû de plus de 4 000 élèves, atteignant ainsi près de 41 000 étudiants en 2022, ce qui représente une augmentation de 10 % d'une rentrée à l'autre. « Nos statistiques sont très fiables », affirme Denis Choimet, président de l'UPS. Les données officielles du ministère de l'Enseignement supérieur, bien que publiées ultérieurement, confirment généralement les chiffres de l’UPS.
Chaque année, l'UPS établit des statistiques détaillées, se basant sur les retours de ses membres dans les établissements concernés. Seules les classes BCPST ne sont pas incluses, ce qui signifie que les chiffres peuvent être sous-estimés, mais ils fournissent une vision claire de l'évolution des effectifs.
Impact de la réforme du lycée
Les données officielles pour la rentrée 2024 ne sont pas encore publiées, mais elles ont historiquement suivi une tendance similaire à celle des chiffres de l’UPS. Les CPGE scientifiques comptaient 52 603 élèves en 2022, 50 897 en 2023 et 51 226 en 2024. Si l'augmentation de 10 % annoncée par l’UPS se vérifie, le nombre d'élèves pourrait atteindre environ 55 000 pour la rentrée 2024.
Le retour à la hausse des effectifs s'explique par plusieurs facteurs. Denis Choimet évoque une analyse des effets de la réforme du lycée qui, dans un premier temps, a perturbé les choix des élèves. « La mise en avant de la liberté des spécialités a pu déstabiliser certains lycéens moins informés, alors qu'une continuité entre le secondaire et le supérieur est nécessaire. On semble revenir à une certaine logique, rétablissant une situation stable. »
Enza Portellano-Balocco, étudiante en première année de CPGE TSI au Lycée Joliot-Curie à Sète, souligne que cette filière lui ouvre de nombreuses opportunités, particulièrement dans le domaine de la finance. Elle a remarqué un regain d'intérêt pour les prépas scientifiques, davantage prisées cette année par rapport aux précédentes. Léo Sanlaville, également étudiant en première année à Joliot-Curie, observe que sa génération préfère conserver des options générales, permettant ainsi de changer de voie facilement dans leurs études ou carrières.
L’UPS a intensifié ses efforts pour informer les lycéens et leurs familles sur les atouts des prépas scientifiques. « Nous avons renforcé notre présence sur les réseaux sociaux et lors des salons pour mettre en avant des avantages souvent méconnus : suivi individualisé, proximité géographique, internats, diversité des débouchés, et sécurité du parcours. La gratuité des études en CPGE est aussi un avantage non négligeable », explique Choimet.
Ces nouvelles inscriptions sont une excellente nouvelle pour l'économie française, qui a besoin de 15 000 ingénieurs supplémentaires chaque année, selon Emmanuel Duflos, président de la Conférence des écoles françaises d'ingénieurs (CDEFI). L'UPS souligne également l'importance de former solidement les futurs élèves des grandes écoles d'ingénieurs pour relever les défis de la réindustrialisation et des transitions énergétique et numérique.
4o mini

SOURCE : ÉTUDIANT

Nos réalisations
Découvrez nos références, nos réalisations et nos travaux pour des établissements.
C'est tout frais de nos experts

"ChatGPT nous oblige à redéfinir notre métier" : un professeur d’histoire-géo spécialisé en intelligence artificielle

Nouveau bachelor agro : les modalités détaillées dans des projets de décrets
