Que prévoit le plan d’Élisabeth Borne pour mieux orienter les élèves ?

Un système d’orientation jugé inégalitaire
La Défenseure des droits a récemment pointé un système d’orientation scolaire jugé « peu lisible, morcelé et inégalitaire ». En réponse, la ministre de l’Éducation, Élisabeth Borne, a présenté un plan national sur l’orientation, destiné à mieux accompagner les élèves de la 5e jusqu’au post-bac.
Deux jours après la publication des premiers résultats Parcoursup, elle a détaillé ce plan avenir dans Le Figaro et sur RTL.
Former les enseignants pour mieux accompagner les élèves
Élisabeth Borne insiste : « L’orientation, ça s’apprend et ça s’enseigne. » Dès l’automne, 30 000 professeurs principaux de 3e suivront une formation spécifique d’une demi-journée.
Du côté des élèves, de la classe de 5e à la terminale, quatre demi-journées annuelles seront consacrées à l’orientation, avec des compétences précises à acquérir. Une approche qui vise à rendre le parcours plus clair et mieux préparé.
Encourager les césures et assouplir le post-bac
Pour fluidifier l’entrée dans l’enseignement supérieur, la ministre souhaite valoriser l’année de césure post-bac, encore marginale en France. Seuls 9 000 lycéens y ont recours chaque année.
Cette pause pourrait servir à un service civique, un engagement associatif ou un projet personnel. Une pratique largement adoptée chez nos voisins européens et qui vise à réduire la précipitation dans les choix d’études.
Une propédeutique élargie à l’université
Le ministère veut également développer des années de propédeutique pluridisciplinaire pour les bacheliers indécis, actuellement proposées par 22 universités.
L’objectif est de doubler ce nombre pour atteindre 45 établissements en 2027. Ces parcours permettent aux étudiants de se préparer en douceur à l’enseignement supérieur.
Mieux accompagner les bacheliers professionnels
Pour les bacheliers issus de la voie professionnelle, le plan propose un BTS en trois ans, incluant une année préparatoire destinée à renforcer les compétences de base.
Ce parcours serait expérimenté dans un lycée par académie dès la rentrée 2026.
Élisabeth Borne prévoit aussi de renforcer les classes prépa ingénieur en trois ans pour les lycéens professionnels, afin d’élargir leurs perspectives.
Faire de l’orientation un levier d’égalité
Avec ce plan, la ministre entend lutter contre les inégalités sociales d’orientation. « 9 enfants de cadre sur 10 accèdent à une seconde générale ou technologique, contre 1 à 2 enfants d’ouvrier », a-t-elle souligné.
De même, l’écart entre zones rurales et urbaines reste criant. Le gouvernement veut ainsi faire de l’orientation un levier d’émancipation sociale, à l’image des propos du Premier ministre François Bayrou qui, en avril, dénonçait une orientation « souvent sociale » et regrettait l’effet stressant de Parcoursup sur les familles.

SOURCE : LE PARISIEN

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