Que vont devenir les élèves de seconde sans stage ?

Les stages de seconde, prévus du 17 au 28 juin, posent problème : beaucoup d'élèves n'ont pas encore trouvé d'entreprise d'accueil. Selon le SNPDEN (Syndicat national des personnels de direction de l'Éducation nationale), entre 30 et 50 % des élèves de seconde n'ont pas de stage à ce jour. Une question cruciale se pose donc : que vont faire ces élèves désœuvrés en plein mois de juin ?
Solutions proposées par le ministère
Le ministère de l’Éducation nationale confirme que si un élève ne trouve pas de stage et n’a pas de dispense, il sera accueilli dans son lycée selon des modalités spécifiques à chaque établissement. Le ministère propose que les élèves utilisent cette période pour leur orientation, en suivant des parcours en ligne de découverte des environnements professionnels proposés par l'ONISEP et en effectuant des recherches documentaires pour affiner leur projet professionnel. Les établissements sont invités à accueillir ces élèves dans les centres de documentation et d'information (CDI) en lien avec les centres d'information et d'orientation.
Problèmes de personnel et d'encadrement
Gabriel Attal avait annoncé en octobre dernier vouloir "reconquérir le mois de juin" en empêchant les élèves de seconde de partir en vacances prématurément et en leur permettant de découvrir le monde du travail. Cependant, les chefs d'établissements soulignent que le ministère n'a pas anticipé les difficultés liées à la prise en charge des élèves sans stage. Didier Georges, secrétaire national du SNPDEN, explique que cette mesure, censée alléger la charge des lycées, risque de produire l'effet inverse. En effet, les enseignants et surveillants sont mobilisés pour les examens du bac en cette période, et les documentalistes sont occupés avec la gestion des manuels scolaires.
Accueil au CDI : une solution problématique
Sophie Vénétitay, du Syndicat enseignant Sness-FSU, critique également l'accueil des élèves au CDI. Elle indique que les CDI ne pourront pas accueillir tous les élèves et que, dans la réalité, ceux-ci viendront quelques jours seulement et resteront chez eux le reste du temps. Elle critique aussi l’idée de les laisser devant des parcours d’orientation en ligne, rappelant que le projet gouvernemental visait à éviter un excès de temps passé devant les écrans.
Suivi des stagiaires
Didier Georges souligne également que les établissements devront suivre les élèves en stage pour s’assurer que tout se passe bien, ce qui ajoutera une charge supplémentaire.
Une mesure mal préparée
Selon Didier Georges, les difficultés rencontrées résultent d'un manque de préparation du ministère. L’idée de proposer des stages aux élèves de seconde n’est pas mauvaise en soi, mais les organiser tous en même temps est très compliqué. Il aurait fallu anticiper davantage et laisser plus de temps pour mobiliser les effectifs nécessaires. Malheureusement, cette initiative a été mise en place de manière précipitée, ce qui en compromet la réussite.

SOURCE : LE FIGARO

Nos réalisations
Découvrez nos références, nos réalisations et nos travaux pour des établissements.
C'est tout frais de nos experts

"ChatGPT nous oblige à redéfinir notre métier" : un professeur d’histoire-géo spécialisé en intelligence artificielle

Nouveau bachelor agro : les modalités détaillées dans des projets de décrets
