La réforme de l’année de terminale professionnelle : une transformation qui inquiète les personnels des lycées

Les six dernières semaines de l'année de terminale seront désormais consacrées à un stage en entreprise ou à une préparation à l'enseignement supérieur. Ce changement, bien que conçu pour mieux préparer les lycéens à leur avenir, pose des défis logistiques aux établissements scolaires.
Un changement majeur attend les 170 000 élèves qui passeront leur baccalauréat professionnel en juin 2025. Ces lycéens seront les premiers à expérimenter la nouvelle organisation de l’année de terminale, mise en place dans le cadre de la réforme du lycée professionnel annoncée en 2023 par Emmanuel Macron. Cette réforme intervient seulement quatre ans après la précédente, mise en œuvre sous son premier mandat.
Une réorganisation pour mieux préparer les élèves
Le ministère de l'Éducation nationale souhaite, avec cette réforme, améliorer la préparation des élèves au post-bac, en particulier ceux dont les taux de chômage et d’échec dans l’enseignement supérieur sont élevés. Pour ce faire, des parcours différenciés sont proposés : les élèves qui souhaitent entrer directement sur le marché du travail pourront faire un stage en entreprise, tandis que ceux qui souhaitent poursuivre leurs études bénéficieront d'une préparation à l'enseignement supérieur.
Afin de libérer six semaines pour ces nouveaux dispositifs, le tronc commun de l'année de terminale est réduit à trente semaines, dont vingt-deux de cours et six consacrées à une « période de formation en milieu professionnel ». Les épreuves écrites du baccalauréat, elles, seront principalement avancées à la mi-mai, avec un écrit et un oral prévus pour fin juin.
Les inquiétudes des syndicats
Les syndicats enseignants, unanimes, expriment leurs préoccupations face à cette réforme. Le Snetaa-FO, par exemple, dénonce un « non-sens pédagogique, logistique et organisationnel » et craint que la réforme ne pénalise davantage les élèves déjà en difficulté, tant sur le plan scolaire que social.
La perte de 170 heures de cours, conséquence de cette réorganisation, est également un point de discorde majeur pour les syndicats.

SOURCE : LE MONDE

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