Réformer les PFMP en lycée professionnel : 12 Propositions clés pour améliorer le suivi des stages en entreprise

Un rapport publié en décembre 2023 par le groupe de travail de l’association Inspecteurs de l’éducation sans frontière (IESF) propose une refonte des Périodes de Formation en Milieu Professionnel (PFMP) pour instaurer une "alternance partenariale entre l’établissement et l’entreprise". Cette initiative vise à placer l’élève au cœur de l’apprentissage, en tenant compte des différences entre les entreprises et les situations.
La réforme du lycée professionnel, prévue pour l’année 2024-2025, augmentera la durée des PFMP en terminale professionnelle de huit à douze semaines. Le rapport de l’IESF, intitulé "Pour une alternance partenariale entre école et entreprise dans l’enseignement professionnel", explore la coopération entre enseignants, tuteurs et stagiaires, les compétences développées, et la pédagogie nécessaire pour garantir le succès de ces périodes de formation.
Pour élaborer ce rapport, des entretiens ont été menés avec des directeurs délégués aux formations professionnelles et technologiques (DDFPT) de huit établissements, ainsi qu’avec cinq inspecteurs de l’Éducation nationale (IEN) et quatre directeurs régionaux adjoints à la formation professionnelle initiale et continue (Drafpic). De ces consultations, douze propositions émergent pour renforcer les PFMP. Elles visent notamment à inventorier les types et modalités de PFMP pour identifier les différences sectorielles et régionales, ainsi que les bonnes pratiques. Le rapport propose aussi d’établir les éléments essentiels d’une co-construction de la formation, avec des scénarios de mise en œuvre, et d’engager un débat avec les branches et fédérations professionnelles pour atteindre un consensus sur les modèles et outils pédagogiques. Il s’agit également de définir des indicateurs de qualité des PFMP incluant leurs modalités de suivi.

Par ailleurs, le rapport recommande d’inclure la connaissance du monde de l’entreprise dans la formation initiale et continue des enseignants de lycée professionnel, et de rendre obligatoire la personnalisation des parcours de PFMP par une annexe pédagogique spécifique à chaque élève. Il suggère de favoriser le travail en réseau au niveau régional, d’encourager la mutualisation des ressources, de faire des PFMP une priorité pour les Campus des Métiers et des Qualifications (CMQ) et d’établir des liens avec les Opérateurs de Compétences (Opco). Il est aussi proposé de réviser les obligations de service des enseignants, d’assouplir les contraintes réglementaires et d’abonder les établissements des moyens nécessaires à la mise en œuvre de ces propositions. En outre, les auteurs préconisent de transformer les référentiels en outils de dialogue utilisables par tous les formateurs, enseignants et tuteurs, et de revoir le fonctionnement des Commissions Professionnelles Consultatives (CPC) pour faciliter la participation des partenaires sociaux. Enfin, le rapport appelle à recréer un Haut Comité éducation-économie pour reprendre et conduire ces travaux à bonne fin.
Le rapport souligne que la qualité des PFMP est très variable, et pointe plusieurs domaines où la France est en retard par rapport à d'autres pays européens. Parmi ces domaines figurent l’accueil des adultes dans l’enseignement professionnel, la réduction du nombre d’établissements, et l’augmentation du temps de formation en entreprise. Les auteurs notent également les différences entre secteurs et types d’entreprises, et le manque de reconnaissance professionnelle pour les tuteurs en entreprise.
En proposant ces 12 recommandations, le rapport de l’IESF cherche à concevoir et rebâtir les PFMP dans une optique d’alternance partenariale. Ces mesures visent à améliorer la qualité des stages, à renforcer la coopération entre les établissements et les entreprises, et à enrichir la pédagogie de l’alternance pour les élèves des lycées professionnels.
Le rapport propose 12 recommandations clés, parmi lesquelles l’inventaire des types et modalités de PFMP pour identifier les bonnes pratiques, l’établissement d’une co-construction de la formation entre les établissements et les entreprises, et la définition d’indicateurs de qualité des PFMP. Il recommande également d’inclure la connaissance du monde de l’entreprise dans la formation des enseignants, de personnaliser les parcours de PFMP pour chaque élève, et de favoriser le travail en réseau au niveau régional.
À partir de l’année scolaire 2024-2025, la durée des PFMP pour les élèves de terminale professionnelle sera augmentée de huit à douze semaines. Cette réforme vise à offrir aux élèves plus de temps en entreprise pour développer leurs compétences pratiques et renforcer leur intégration dans le monde professionnel. Le rapport souligne l’importance d’améliorer la qualité et le suivi de ces stages pour garantir leur efficacité.

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