Refus de visas : le Royaume-Uni durcit sa politique envers les étudiants étrangers

Le parcours semé d’embûches d’une étudiante kosovare met en lumière la rigidité des règles du Home Office en matière de visas et les décisions parfois arbitraires qui en découlent.
Un refus injustifié pour une étudiante diplômée
Dans un article du Guardian, la journaliste Anna Tims raconte l’expérience éprouvante d’une étudiante kosovare ayant obtenu un master en neuropsychologie clinique à l’université de Sheffield. Invitée à sa propre cérémonie de remise des diplômes, elle a vu sa demande de visa refusée par le Home Office, sans explication claire ni possibilité de recours.
Pour elle, cette décision a été d’autant plus injuste qu’elle estime que les étudiants étrangers comme elle “contribuent énormément au tissu universitaire, économique et culturel du Royaume-Uni, mais le système risque de [les] aliéner à un moment où favoriser les connexions mondiales devrait être une priorité”.
Le Home Office a justifié ce refus en affirmant que la demande de visa visiteur était potentiellement faite sous de fausses raisons et qu’il existait un risque qu’elle reste illégalement sur le territoire britannique. Ce n’est qu’après l’intervention de la journaliste et un réexamen du dossier que l’étudiante a finalement obtenu l’autorisation de se rendre au Royaume-Uni pour assister à sa cérémonie.
Une tendance inquiétante pour les étudiants internationaux
Ce cas est loin d’être isolé. Zeena Luchowa, associée au cabinet juridique Laura Devine Immigration, constate une augmentation du nombre de refus de visas visiteurs. “Nous recevons de plus en plus de demandes de renseignements de personnes confrontées à ce problème”, explique-t-elle.
Les étudiants étrangers sont particulièrement vulnérables lorsqu’ils ne peuvent pas prouver des liens solides avec leur pays d’origine, comme un emploi, un logement ou des attaches familiales. Ces éléments sont pourtant souvent exigés pour rassurer les autorités sur leur volonté de quitter le Royaume-Uni après leur séjour.
Malgré l’impact de ces restrictions, des organisations comme le UK Council for International Student Affairs, qui défend les intérêts des étudiants internationaux, ou Universities UK, qui représente les universités britanniques, n’ont pas souhaité s’exprimer sur la question.
Pour l’étudiante kosovare, désormais diplômée, ces obstacles vont à l’encontre des principes d’équité et d’accessibilité que l’enseignement supérieur se doit de garantir. Une situation qui soulève des interrogations sur l’avenir des étudiants internationaux au Royaume-Uni et sur les barrières croissantes qui freinent leur accès à l’éducation et aux opportunités académiques.

SOURCE : COURRIER INTERNATIONAL

Nos réalisations
Découvrez nos références, nos réalisations et nos travaux pour des établissements.
C'est tout frais de nos experts

"ChatGPT nous oblige à redéfinir notre métier" : un professeur d’histoire-géo spécialisé en intelligence artificielle

Nouveau bachelor agro : les modalités détaillées dans des projets de décrets
