Remplacer les cours magistraux par des classes inversées : une expérience temporaire mais réussie à l’université Paris-Saclay

Entre 2018 et 2020, la licence en sciences de la vie de l’université Paris-Saclay a mis en place une expérimentation innovante consistant à remplacer certains cours magistraux par des exercices et des cours en ligne, suivis de travaux dirigés (TD). Bien que cette expérience ait montré des résultats positifs pour les étudiants, elle s’est avérée moins satisfaisante pour les enseignants.
L'objectif de cette initiative était de résoudre les difficultés classiques rencontrées dans les cours magistraux traditionnels : une grande quantité de savoir à assimiler, des étudiants aux niveaux variés, parfois passifs et incapables de hiérarchiser les informations, ainsi que des difficultés à réutiliser les connaissances au-delà des examens. Pour Morgane Locker, enseignante responsable de cette licence, il ne s’agit pas uniquement de mettre en cause les étudiants, mais bien de remettre en question les pratiques pédagogiques. C’est ainsi qu’elle a lancé l’expérimentation des classes inversées, où les étudiants suivent les cours chez eux et font les exercices en classe, avec son collègue François Agnès.
Le dispositif a supprimé 26 heures de cours magistral dans une unité d’enseignement (UE) de biologie cellulaire, connue pour sa difficulté. Ces heures, passées dans des amphithéâtres souvent trop grands et où les étudiants sont fréquemment passifs, ont été remplacées par des cours en ligne et des exercices à réaliser en autonomie, avant de rejoindre des TD. Ces derniers ont été renforcés, passant de 12 à 30 heures par semestre, et repensés en profondeur. Les TD étaient désormais plus collaboratifs, avec davantage d'exercices et d'interactions, les salles réorganisées en îlots pour favoriser les échanges et la confrontation d'idées entre étudiants et enseignants. À la fin de chaque séance, un travail d’autoévaluation, via des quiz en ligne, venait clôturer l’apprentissage.
Cette approche innovante a permis de répondre aux besoins des étudiants, mais a révélé certaines difficultés pour les enseignants, notamment en termes d'adaptation aux nouvelles méthodes pédagogiques et à la gestion de ce format plus dynamique et participatif.

SOURCE : LE MONDE

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