September 2025

Rentrée scolaire 2025 : 2.500 professeurs manquants selon Élisabeth Borne

Une rentrée marquée par un manque d’enseignants

À la rentrée 2024, plus de la moitié des établissements du second degré faisaient face à l’absence d’au moins un professeur. Le Snes, principal syndicat du secondaire, avait déjà averti qu’il serait impossible d’avoir un professeur dans chaque classe à la rentrée 2025. Le 1er septembre, la ministre de l’Éducation nationale, Élisabeth Borne, a confirmé l’ampleur du problème en annonçant un manque équivalent à 2.500 enseignants.

Un taux de couverture quasi complet dans le premier degré

Sur RTL, la ministre a précisé que « les rectorats sont mobilisés depuis des semaines pour qu’il y ait un professeur devant chaque élève ». Elle affirme que 99,9 % des postes sont pourvus dans le premier degré. Toutefois, certaines heures ne sont pas couvertes, représentant 0,7 % des besoins, soit l’équivalent de 2.500 professeurs manquants. Élisabeth Borne souligne que la situation reste meilleure que l’an dernier. Elle a également demandé un renforcement des équipes de remplaçants afin de garantir la continuité des enseignements tout au long de l’année.

Des tensions persistantes dans le secondaire

Selon une enquête du SNES-FSU, il manquait en 2024 au moins un professeur dans 56 % des collèges et lycées généraux et technologiques. Les résultats pour la rentrée 2025 sont encore en cours de collecte, mais les premiers retours confirment des tensions similaires.

Une polémique autour du dispositif « BricoEduc »

L’académie de Dijon avait provoqué un tollé en mai en annonçant que des enseignants d’autres matières pourraient assurer des cours de français sans disposer d’un Capes ni d’une agrégation. Le SNES-FSU avait dénoncé cette mesure, jugeant qu’elle dégradait la profession. Sa secrétaire générale, Sophie Vénétitay, déclarait en juin que « le ministère fait preuve de créativité pour ses mauvaises idées et ne s’attaque jamais au fond du problème : la revalorisation salariale et les conditions de travail ». Le syndicat a d’ailleurs publié une affiche parodique baptisée « BricoEduc », inspirée des grandes enseignes de bricolage, pour critiquer ce mode de gestion des enseignants.