Les rentrées décalées : une opportunité pour se réorienter sans perdre une année

Changer de voie sans perdre de temps : c’est l’une des solutions offertes par les rentrées décalées. Ces dispositifs permettent aux étudiants déçus par leur orientation initiale de rejoindre une nouvelle formation en janvier ou février, pour explorer de nouveaux horizons éducatifs et professionnels.
Une solution adaptée aux étudiants en quête de sens
Pour Chloé Touly, 21 ans, les rentrées décalées ont été une véritable aubaine. Après une première expérience en licence de droit qui ne l’a pas convaincue malgré des résultats satisfaisants, elle a découvert le BUT Gestion des Entreprises et des Administrations (GEA) grâce à une amie. « J’ai toujours hésité entre le droit et l’événementiel, et cette formation semblait correspondre à mes attentes », explique-t-elle.
Chloé a intégré un groupe intensif à l’IUT de Marseille, où elle a pu rattraper deux semestres en un, débutant en janvier sans perdre une année. « Je suis à 100 % épanouie dans cette formation, c’est clairement le meilleur choix que j’ai pu faire », confie-t-elle.
Une solution pour éviter l’abandon
Les rentrées décalées, proposées depuis plus de 20 ans dans certaines formations comme le BUT GEA, visent à offrir une seconde chance aux étudiants mal orientés ou en situation de décrochage. « L’objectif est d’éviter qu’ils perdent une année ou abandonnent leurs études », explique Agnès Sanchez-Sauzer, responsable du parcours intensif à Marseille.
Ce dispositif intensif demande une grande motivation et une capacité de travail importante, avec des semaines de 28 à 30 heures de cours. « Ces groupes créent souvent une belle dynamique d’entraide et de solidarité, et de nombreux majors de promotion en sont issus », précise-t-elle.
Une opportunité dans les BTS
Les rentrées décalées ne se limitent pas aux IUT. Certaines écoles, comme Isifa Plus Value en région parisienne, les proposent également dans des filières de BTS. Parmi les cursus concernés : professions immobilières, gestion de la PME, négociation et digitalisation de la relation client, et management commercial opérationnel.
Ces formations commencent par trois semaines intensives de théorie avant une intégration en entreprise. « Cela permet aux étudiants de rattraper rapidement le programme et de rejoindre leurs camarades », explique Nicolas Conte, directeur délégué. Malgré un rythme soutenu, les étudiants affichent des résultats équivalents, voire supérieurs, à ceux des parcours classiques.
Prendre le temps de mûrir son projet
Pour certains, la réorientation est aussi une occasion de prendre du recul. Marie, 20 ans, a choisi de voyager après le bac avant d’intégrer un BTS NDRC en janvier. « Ce temps m’a permis de réfléchir à mon projet et de me connaître davantage », partage-t-elle. Grâce à l’accompagnement des enseignants, elle s’est rapidement adaptée au rythme de sa formation en alternance, confirmant que ce choix était le bon.
Le CNAM : un double cursus innovant
Le Conservatoire National des Arts et Métiers (CNAM) innove avec un nouveau double cursus bachelor-licence, dont la première rentrée décalée aura lieu en février 2025. Ce programme flexible permet une réorientation tout en validant les acquis des étudiants. « L’idée est de leur offrir une qualification progressive, avec la possibilité de poursuivre ou d’intégrer directement le marché du travail », explique Laurence Hartmann, responsable du projet.
Les étudiants pourront choisir parmi six filières : construction, droit, gestion, informatique, santé et sciences de l’ingénieur. Les sélections, basées sur la motivation et l’engagement, visent à accompagner les étudiants tout en évitant l’échec.
Un tremplin pour l’avenir
Les rentrées décalées offrent une réelle opportunité pour les étudiants de se réorienter sans perdre une année. Avec un accompagnement adapté et des programmes intensifs, ces dispositifs permettent de transformer un échec initial en réussite, en aidant les jeunes à trouver leur voie et à s’épanouir pleinement dans leurs études. Une solution idéale pour répondre aux besoins d’un système éducatif en quête de flexibilité et d’inclusion.

SOURCE : LE PARISIEN

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