Réseau français d’éducation à l’étranger : cap sur 2030

En 2018, Emmanuel Macron affichait une ambition forte : doubler d’ici 2030 le nombre d’élèves dans les lycées français à l’étranger. Une vision portée par la volonté de renforcer l’excellence des établissements scolaires français à travers le monde et d’accroître leur rayonnement international. Près de six ans après cette annonce, où en est-on vraiment ? Ekole fait le point et partage les leviers d’action déployés pour atteindre cet objectif.

Appuyer le développement du réseau sur des acteurs solides

Pour construire ce « cap 2030 », l’État s’est naturellement tourné vers les piliers du système éducatif français à l’étranger, à commencer par l’AEFE (Agence pour l’enseignement français à l’étranger). Présente dans 138 pays, cette institution joue un rôle clé dans la structuration et la coordination du réseau.

En 2020, un soutien financier conséquent a été apporté par l’État, avec une enveloppe de 25 millions d’euros destinée à renforcer les actions de l’agence. Une aide qui a permis à l’AEFE de lancer de nouvelles dynamiques, en particulier sur la formation continue des enseignants.

Miser sur la formation des enseignants pour renforcer la qualité

Former les enseignants est un levier essentiel pour garantir un enseignement de qualité. Entre mars et juin 2020, 90 000 actions de formation ont été réalisées, selon Olivier Brochet, directeur de l’AEFE. Une avancée rendue possible grâce à la mise en place de la plateforme ATENA, dédiée à la gestion de la formation continue à l’échelle mondiale.

Dans cette même logique, 16 instituts régionaux de formation (IRF) vont être créés. Gérés par l’AEFE, ils auront pour mission de professionnaliser et certifier les enseignants qui rejoindront le réseau. Une mesure concrète inscrite dans le projet de loi porté par la sénatrice Samantha Cazebonne et votée à l’Assemblée nationale.

Impliquer le secteur privé dans le rayonnement éducatif

L’élargissement du réseau passe aussi par la coopération avec le secteur privé. Pour ce faire, l’État s’attache à renforcer ses liens avec des partenaires déjà bien établis. Fin 2021, l’AEFE a signé un accord-cadre avec la Mission laïque française (Mlf), un acteur reconnu comptant plus de 100 établissements à travers le monde.

Quelques mois auparavant, un partenariat similaire avait été conclu avec Odyssey, un réseau privé plus jeune mais en pleine expansion, présent dans 15 pays. Ces collaborations traduisent une volonté claire de multiplier les synergies pour élargir l’offre éducative française à l’international.

Une stratégie pour renforcer le rayonnement de la France

Au-delà des enjeux éducatifs, cette stratégie s’inscrit dans une démarche plus globale de soft power. Comme l’a rappelé Jean-Yves Le Drian en 2019, ces établissements participent activement au rayonnement culturel et linguistique de la France. Un avis partagé par Jean-Baptiste Lemoyne, qui souligne que deux tiers des élèves des lycées français à l’étranger sont étrangers. Un chiffre qui démontre l’attractivité du modèle éducatif français à l’international.

🎓 Chez Ekole, on suit avec attention les évolutions de l’éducation à l’échelle mondiale. Pour les établissements scolaires qui souhaitent s’inscrire dans une dynamique de rayonnement, ces initiatives sont de véritables sources d’inspiration. Créer des ponts entre excellence pédagogique, formation continue et stratégie de communication permet de construire une image forte, durable… et internationale 🌍