Restauration scolaire : les efforts des communes freinés par l'inflation, selon l'Association des maires de France

La cantine scolaire joue un rôle crucial dans l'alimentation des enfants, fréquentée par huit élèves de primaire sur dix. Cependant, une enquête de l'Association des maires de France (AMF) publiée le 19 juin révèle que malgré des efforts pour améliorer la qualité des repas, les communes sont confrontées à des obstacles tels que l'inflation et des difficultés d'approvisionnement.
Coût des repas en hausse
Entre 2020 et 2023, le coût moyen d'un repas (hors participation des familles) a augmenté de 11,3 %, passant de 7,63 euros à 8,49 euros. Cette hausse se répercute sur les prix facturés aux familles, avec 63 % des communes signalant une augmentation inférieure à 10 %. Malgré des tarifs généralement compris entre 1 et 5 euros par repas, 57 % des communes font face à des impayés.
Progrès malgré les défis
Les communes font des progrès notables dans l'application des lois Egalim (2018) et Climat et résilience (2021), visant à améliorer la qualité des produits et à respecter l'environnement. En 2023, 72 % des communes ont mis en place un diagnostic de lutte contre le gaspillage alimentaire, contre 57 % en 2020. De plus, 62 % des communes n'utilisent plus de contenants plastiques, une augmentation par rapport aux 54 % de 2020. Les repas végétariens gagnent également du terrain, avec 90 % des cantines les proposant, dont 79 % au moins une fois par semaine.
Difficultés des petites communes
Cependant, les petites communes rencontrent davantage de difficultés. En 2023, seulement 18 % des communes respectaient les seuils légaux de 50 % de produits durables et 20 % de produits bio, contre 36 % en 2020. Dans les communes de moins de 2 000 habitants, ce taux chute à 16 %. Les problèmes d'approvisionnement en produits de qualité et durables ont augmenté, touchant 40 % des maires en 2023, contre 18 % en 2020. Les raisons principales sont le coût élevé, le manque de diversité et de quantité de l'offre, ainsi que les contraintes logistiques.
Manque de structuration des filières
Ces difficultés reflètent un manque de structuration des filières agricoles et agroalimentaires pour répondre aux nouvelles demandes. L'AMF souligne également la complexité des règles de la commande publique, limitant les possibilités pour les communes de se tourner vers des fournisseurs locaux. Les petites communes, en particulier, manquent souvent des ressources financières et humaines nécessaires pour surmonter ces obstacles.
En résumé, bien que des progrès aient été réalisés, de nombreux défis subsistent pour atteindre les objectifs de qualité et de durabilité fixés pour la restauration scolaire, particulièrement dans les petites communes.

SOURCE : HUMANITÉ

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