Révisions du bac : « ChatGPT devrait être sur la photo de classe tellement il bosse pour nous »

À l’approche des épreuves finales du baccalauréat, de plus en plus de lycéens ne jurent que par ChatGPT pour réviser. Devenu en quelques mois un compagnon quotidien, l’outil d’intelligence artificielle générative s’intègre pleinement aux routines de révision. Fiches synthétiques, quiz, plannings personnalisés, coaching pour le Grand oral… les usages se multiplient.
ChatGPT, réflexe quotidien pour les devoirs et les révisions
Pour une grande partie des élèves, utiliser ChatGPT est devenu automatique. Il remplace parfois Google ou les plateformes classiques de révision. « Quand j’ai une question ou un devoir à faire, je demande directement à ChatGPT », confie Théo, 17 ans, en terminale STI2D.
L’outil est utilisé aussi bien pour synthétiser les cours que pour réexpliquer une notion mal comprise, trouver des exemples pour une dissertation, ou encore structurer un exposé. Les réponses sont souvent claires, rapides, et permettent aux lycéens de gagner du temps dans leurs révisions.
Fiches, quiz et planning : l’IA au service de l’efficacité
Célia, 18 ans, en terminale générale à Mulhouse (Haut-Rhin), spécialités SES et anglais, envoie parfois une photo de ses notes pour demander à ChatGPT de lui générer une fiche de révision. « Je fais ça surtout pour l’histoire-géo. J’ai trop de pages, je m’y perds. ChatGPT me résume tout en deux colonnes », explique-t-elle.
Même la limitation d’envoi d’images dans la version gratuite n’est plus un obstacle. « Quand j’atteins la limite, je fais des copier-coller ou je coupe mes photos en deux. » Pour elle comme pour beaucoup d'autres, l’IA devient un outil complémentaire à l’apprentissage traditionnel, surtout lorsqu’il s’agit de simplifier, organiser ou automatiser.
Une aide aussi pour le Grand oral
Avec le Grand oral, souvent source de stress, l’IA joue un rôle de coach virtuel. Certains lycéens l’utilisent pour formuler leurs réponses, imaginer des questions d’examinateurs, ou encore pour structurer un plan d’argumentation.
« Je m’entraîne en simulant un oral avec ChatGPT », raconte Malick, en terminale STMG à Lyon. « Il me corrige, me fait des suggestions d’exemples, m’aide à rendre mes phrases plus percutantes. »
Certains vont même plus loin et demandent à l’IA de leur donner un feedback sur leur manière de s’exprimer, avec des conseils pour améliorer la clarté, la précision ou l’impact des mots.
Des usages variés, mais encore inégaux
Tous les élèves n’utilisent pas ChatGPT de la même manière. Certains s’en servent comme moteur de recherche amélioré, d’autres comme assistant personnel. Si certains l’intègrent avec méthode, d’autres reconnaissent qu’ils copient-collent sans toujours comprendre. Des enseignants s’interrogent donc sur la qualité de l’apprentissagelorsqu’il est trop délégué à l’outil.
« ChatGPT peut devenir un vrai support pédagogique… à condition que l’élève sache l’utiliser de façon intelligente », observe Julie, professeure de français dans un lycée de région parisienne. Elle conseille de ne pas diaboliser l’IA, mais d’enseigner comment l’interroger, vérifier ses réponses et s’en servir comme point de départ.
Vers une nouvelle façon d’apprendre ?
L’utilisation massive de ChatGPT par les lycéens traduit une mutation : l’accès au savoir est plus fluide, mais nécessite un nouvel esprit critique. Pour beaucoup d’élèves, il ne s’agit pas de tricher, mais de gagner du temps, mieux comprendre, ou apprendre autrement.
Le défi pour les enseignants, désormais, est d’accompagner cette transition : encadrer les usages, valoriser les compétences humaines (compréhension, analyse, argumentation) et intégrer l’IA dans la pédagogie sans la subir.

SOURCE : LIBERATION

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