Rungis : « Réduire les aides à l'apprentissage, ce n'est pas préparer l'avenir »

Stéphane Layani, président du Marché international de Rungis (MIN), reconnaît que les mesures gouvernementales visant à réduire le déficit sont justifiées, compte tenu de la dette de l'État. Cependant, il exprime son désaccord concernant les coupes dans les aides à l'apprentissage, en particulier dans les secteurs qui peinent à recruter.
La Tribune : Les prix à la consommation ont augmenté de 1,2% sur un an en France en septembre, une baisse notable par rapport à août. Le Premier ministre a insisté sur l’importance que cette diminution de l'inflation se répercute directement « à la caisse ». Quelle est votre réaction ?
Stéphane Layani : Rungis représente 60% de l'alimentation des Franciliens. Depuis la fin du confinement et avec la guerre en Ukraine, nous avons des données statistiques très précises, mois par mois, pour chaque produit. Avant l'été, nous avons observé une baisse de l'inflation sur certains produits alimentaires.
Quels produits sont concernés ?
Principalement les fruits et légumes de saison. En juillet, par exemple, le prix des tomates rondes a chuté de 18% sur un an, et celui des carottes a baissé de 21%. Les produits laitiers et ceux de la pêche ont également vu une légère décélération des prix. Toutefois, les prix de nombreux produits carnés continuent d'augmenter, même s'ils tendent globalement à se stabiliser.
Comment expliquez-vous ces différences de prix ?
Pour la pêche, par exemple, le carburant est essentiel. Bien que le prix du fioul se soit stabilisé, il n'a pas réellement baissé. Lorsque vous achetez du poisson, hors poisson d'élevage, vous payez indirectement les salaires des pêcheurs et les coûts du bateau. Tous les produits qui nécessitent beaucoup de main-d'œuvre et d'énergie voient leurs prix se stabiliser ou augmenter.

SOURCE : LA TRIBUNE

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