Santé mentale des jeunes : chronique d’une crise annoncée

Le Covid, les conflits armés, la crise climatique… l'actualité pèse lourdement sur la santé mentale des jeunes, déjà fragilisée par des facteurs sociaux comme la pauvreté, le mal-logement ou le contexte familial.
Une crise multifactorielle
Pandémie de Covid-19, guerres en Ukraine et au Moyen-Orient, attentats terroristes, crise climatique, et rythme scolaire intensifié – autant de facteurs qui affectent la santé mentale des jeunes, exposés à ces violences. La santé mentale des adolescents et jeunes adultes en France suscite désormais un débat public majeur. Mais que sait-on réellement des difficultés psychologiques rencontrées par ces jeunes ? Quels groupes sont les plus vulnérables ? Et surtout, que faire pour améliorer la situation ?
Un risque de dépression alarmant avant même le Covid
La santé mentale des collégiens et lycéens en France est étudiée depuis plus de 20 ans. L'étude Enclass, intégrée dans un dispositif européen, a révélé qu'en 2018, 32 % des élèves de 4e et 3e étaient à risque de dépression, avec une prévalence plus élevée chez les filles (41 % contre 23 % chez les garçons). Ces indicateurs se sont détériorés au fil du temps, avec une augmentation des signes de nervosité et de difficultés de sommeil chez les adolescents.
Un mal-être croissant chez les jeunes adultes
Chez les jeunes adultes, la tendance est similaire. Entre 2005 et 2021, la prévalence de la dépression est passée de 9 % à 20 % chez les 18-24 ans. Après la pandémie, les symptômes de dépression sont restés plus fréquents chez les jeunes que dans le reste de la population, un signe inquiétant de l'impact durable de cette crise sanitaire.
Une pédopsychiatrie en difficulté
Le système de santé, notamment la pédopsychiatrie, peine à faire face à l'augmentation des troubles psychologiques chez les jeunes. La prévention et le repérage des problèmes reposent largement sur les parents, les enseignants et les associations, qui jouent un rôle clé dans l'accompagnement des jeunes.
Agir sur les déterminants sociaux
Pour prévenir ces problèmes, il est crucial d'agir sur les déterminants sociaux : lutter contre la pauvreté, améliorer le logement, soutenir les familles monoparentales et prendre en charge les problèmes de santé mentale des parents. Une révision du système éducatif, notamment la pression scolaire, est également nécessaire pour alléger le fardeau psychologique qui pèse sur les jeunes.
En conclusion, une approche multisectorielle, alliant santé, éducation et justice sociale, est essentielle pour répondre efficacement à la crise de la santé mentale chez les jeunes.

SOURCE : THE CONVERSATION

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