Seulement un tiers des collèges appliquent intégralement les groupes de niveaux voulus par Attal, selon un syndicat

Selon une enquête menée par le Snes-FSU, 64,5 % des collèges n'ont pas mis en place les groupes de niveaux en mathématiques et français, tels que souhaités par Gabriel Attal, alors ministre de l'Éducation nationale. Le syndicat qualifie cette situation d'« échec cinglant » et demande l'abandon de la réforme du « choc des savoirs ».
D'après l'enquête, qui concerne un échantillon de 546 collèges, seuls 35,5 % des établissements appliquent intégralement ces groupes de niveaux en classes de 6ᵉ et 5ᵉ, comme prévu à l'origine par Attal. Le dispositif, rebaptisé « groupes de besoins » par Nicole Belloubet, ministre de l'Éducation par intérim, devait être mis en place de manière « flexible et pragmatique » pour la rentrée 2024.
Une mise en œuvre chaotique
Malgré les promesses, le Snes-FSU dénonce une grande désorganisation dans la mise en place des groupes. Sophie Vénétitay, secrétaire générale du syndicat, explique que « comme attendu, ces groupes de niveaux ne se sont pas généralisés dans une majorité de collèges cette rentrée ». Elle précise que, dans certains cas, les groupes ne concernent que quelques classes ou une seule matière, mais dans de nombreux cas, les enseignants ont préféré former des groupes hétérogènes, mélangeant des élèves de différents niveaux.
Le manque de ressources, notamment de professeurs de français et de mathématiques, ainsi que des problèmes d'emplois du temps et de disponibilité des salles, ont également été signalés par les établissements. Cependant, pour le syndicat, l'essentiel du problème réside dans le fait que de nombreux enseignants refusent de classer les élèves par niveaux, estimant que cela n’est pas bénéfique pour leur apprentissage.
Un dispositif controversé depuis le début
Depuis son annonce, le dispositif de groupes de niveaux a été vivement critiqué par une grande partie du personnel éducatif. Pour le Snes-FSU, cette mesure imposée par Gabriel Attal est un « échec cinglant ». Le syndicat appelle le futur ministre de l'Éducation à tirer les leçons de cette situation et à renoncer au « choc des savoirs », ensemble de réformes proposées par Attal pour renforcer les exigences à l'école.
Le débat est donc loin d'être clos, alors que l'avenir de cette réforme reste incertain.

SOURCE : NOUVEL OBS

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