La sous-représentation des femmes dans les filières scientifiques : un problème qui commence à l’école primaire

Selon un rapport publié le 18 juin par l’Académie des sciences, la sous-représentation des femmes dans les filières scientifiques trouve ses origines dès l’école primaire. La formation insuffisante en sciences des enseignants du premier degré contribue à véhiculer une image négative de ces matières, particulièrement chez les filles.
Pour améliorer la parité dans le domaine de la recherche, l’Académie des sciences a créé en 2022 un groupe de travail nommé Femmes et sciences. Ce groupe a publié un rapport intitulé « Sciences : où sont les femmes ? » qui présente des constats et des recommandations sur cette problématique.
L’impact de la formation des enseignants
Le rapport souligne que la formation insuffisante en sciences des enseignants du premier degré est un problème majeur. En effet, près de 90 % des enseignants du premier degré sont des femmes. Leur manque d'aisance en sciences peut transmettre une image négative de ces matières, surtout aux filles, ce qui contribue à leur réticence envers les disciplines scientifiques.
La perte de confiance en soi
Cette méfiance envers les sciences se renforce au cours des années de collège et de lycée. Elle se traduit notamment par un manque de confiance en soi, plus prononcé chez les filles, surtout en mathématiques. En classe de 6e, 60,2 % des filles se disent « d’accord » ou « tout à fait d’accord » avec l’affirmation « je pense avoir réussi le test de mathématiques ». Ce chiffre tombe à 48,5 % en classe de 2de générale et technologique. Parallèlement, l’écart de sentiment de réussite entre les filles et les garçons, déjà de 16 points en 6e, passe à 19 points en 2de.
Recommandations du rapport
Le groupe de travail recommande donc une amélioration de la formation disciplinaire en sciences pour les professeurs des écoles. Cela permettrait de combattre les stéréotypes et d’encourager davantage de filles à s’intéresser aux filières scientifiques.
En conclusion, la sous-représentation des femmes dans les sciences trouve ses racines dans l’éducation primaire. Une meilleure formation des enseignants en sciences pourrait contribuer à inverser cette tendance et à encourager plus de filles à poursuivre des carrières scientifiques.

SOURCE : LE MONDE

Nos réalisations
Découvrez nos références, nos réalisations et nos travaux pour des établissements.
C'est tout frais de nos experts

"ChatGPT nous oblige à redéfinir notre métier" : un professeur d’histoire-géo spécialisé en intelligence artificielle

Nouveau bachelor agro : les modalités détaillées dans des projets de décrets
