En Suisse, les étudiants français devront payer des frais de scolarité plus élevés

Les étudiants étrangers, dont les Français, seront bientôt confrontés à une hausse significative des frais de scolarité en Suisse. Les deux Écoles polytechniques fédérales (EPF), situées à Lausanne (EPFL) et Zurich (EPFZ), vont tripler leurs taxes pour les étudiants non suisses, passant de 1 560 francs suisses à 4 680 francs par an dès la rentrée prochaine.
Une décision motivée par des contraintes budgétaires
Cette hausse s’explique par des restrictions budgétaires imposées aux EPF. Une coupe de 100 millions de francs est prévue dans les années à venir, obligeant les établissements à augmenter leurs recettes pour maintenir leurs standards d’enseignement et de recherche.
La proposition initiale de l’Union démocratique du centre (UDC), qui visait un quintuplement des frais pour les étudiants étrangers, a cependant été rejetée par le Conseil national.
Une pratique déjà existante dans d'autres universités suisses
L’augmentation des frais pour les étudiants étrangers n’est pas une nouveauté en Suisse. Par exemple, à l’université de Saint-Gall, un étudiant suisse paie 1 229 francs par semestre, contre 3 129 francs pour un étudiant étranger. Cette différenciation financière entre nationaux et non-nationaux est donc déjà en place dans d’autres établissements.
Une transition pour les étudiants déjà inscrits
Le Conseil des EPF a précisé que les étudiants étrangers actuellement scolarisés ne seront pas concernés par cette hausse immédiate. Une réglementation transitoire leur permettra de terminer leur bachelor ou master avec les frais d’origine.
L’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) a exprimé ses regrets face à cette différenciation financière, soulignant son engagement pour la diversité culturelle et sociale. Elle travaille actuellement sur des mesures d’accompagnement pour soutenir les étudiants étrangers concernés.
Une majorité d'étudiants français touchés
La décision impactera fortement les étudiants français, qui représentent 90 % des étudiants étrangers dans les EPF. Déjà confrontée à une capacité d’accueil limitée, l’EPFL avait annoncé en janvier dernier son intention de limiter les admissions en première année de bachelor à 3 000 étudiants dès 2025, pour une période initiale de quatre ans.
Cette restriction vise à maintenir la qualité des diplômes délivrés par l’école. La loi des EPF autorise en effet une limitation des admissions pour les étudiants étrangers si des problèmes de capacité l’exigent. Reste à savoir si cette hausse des frais dissuadera certains candidats ou permettra de mieux réguler les effectifs.
Conclusion : Entre contraintes budgétaires et pression sur les capacités d’accueil, la Suisse impose une hausse marquante des frais de scolarité pour les étudiants étrangers. Une décision qui pourrait redéfinir l’attractivité des EPF auprès des jeunes Français, jusqu’ici largement représentés.

SOURCE : LE FIGARO

Nos réalisations
Découvrez nos références, nos réalisations et nos travaux pour des établissements.
C'est tout frais de nos experts

"ChatGPT nous oblige à redéfinir notre métier" : un professeur d’histoire-géo spécialisé en intelligence artificielle

Nouveau bachelor agro : les modalités détaillées dans des projets de décrets
