Suspension des contrats de service civique : un impact direct sur les établissements scolaires

Face à l'absence de budget adopté pour 2025, le gouvernement a décidé de suspendre les nouveaux contrats de service civique à compter du 1er février. Cette mesure inquiète particulièrement les acteurs de l'Éducation nationale, qui redoutent des conséquences importantes sur les écoles et établissements du second degré.
Une suspension liée à l’attente du budget 2025
L’Agence du service civique a informé les associations que toute nouvelle mission est gelée depuis le 1er février, en raison d’une note publiée par le ministère des Comptes publics le 30 janvier. Cette suspension durera jusqu'à l'adoption du budget de l’État pour 2025. En revanche, les missions déjà commencées avant le 31 janvier se poursuivent normalement.
Sur les réseaux sociaux, Claire Thoury, présidente du Mouvement associatif et membre du Cese, alerte sur la situation des jeunes concernés : "Tous les contrats signés depuis le 1er janvier sont rendus caducs, laissant 5 000 jeunes sans mission et sans certitude quant à leurs indemnités."
Un impact direct sur les établissements scolaires
L’Éducation nationale bénéficie habituellement d’un contingent de 21 500 volontaires en service civique pour l’année scolaire 2024-2025, selon les chiffres d’Eduscol. Ces jeunes jouent un rôle essentiel dans les écoles et les collèges en intervenant sur des missions variées :
- Aide aux devoirs,
- Accompagnement des élèves en petit groupe,
- Sensibilisation au développement durable,
- Soutien aux élèves en situation de handicap.
"Cette suspension va impacter les écoles et les actions mises en place", déplore Guislaine David, secrétaire générale du Snuipp-FSU. Élisabeth Allain-Moreno (SE-Unsa) regrette, quant à elle, l'absence d’une évaluation du dispositif avant sa remise en cause : "Il aurait été pertinent d’analyser son impact avant d’interrompre brutalement ces missions."Un climat d’incertitude pour les jeunes volontairesAu-delà des établissements scolaires, c’est aussi la stabilité du service civique qui est mise à mal. "Cette décision renvoie une image d’instabilité et risque de dissuader les jeunes de s’engager à l’avenir", avertit Élisabeth Allain-Moreno.Du côté du SNPDEN-Unsa, Olivier Beaufrère compare cette situation à la réduction brutale du "pass culture" : "On nous coupe tout ! Des jeunes qui apportaient un réel soutien dans les établissements risquent de se retrouver sans mission du jour au lendemain."Dans plusieurs académies, dont celle de Bordeaux, les remontées des établissements confirment cette inquiétude. La suspension de ces contrats ajoute une contrainte supplémentaire aux établissements scolaires, déjà confrontés à des difficultés d’organisation.Si le gel des contrats devait se prolonger, il pourrait remettre en cause des dispositifs essentiels au bon fonctionnement des écoles et collèges. Les acteurs de l'Éducation nationale espèrent donc une clarification rapide sur la situation budgétaire afin de ne pas priver les élèves et les enseignants de ce soutien précieux.

SOURCE : AEFINFO

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