Techniciens : pour répondre aux enjeux de demain, les établissements doivent repenser leur communication sur les compétences

Par Charles Largement, Président-fondateur d’Ekole

Dans un contexte de transformation accélérée de notre économie, les techniciens occupent plus que jamais une place stratégique. Transition énergétique, intelligence artificielle, relocalisation industrielle, cybersécurité, data, santé, maintenance… Ces domaines, au cœur des grandes mutations actuelles, reposent sur des compétences techniques solides et évolutives.

Or, la France souffre aujourd’hui d’un paradoxe bien identifié par les experts : les entreprises manquent de techniciens qualifiés, tandis que les formations existantes peinent à recruter et à se rendre visibles.

Les Journées du Futur de l’Unpiut, organisées le 3 juillet 2025, ont mis en lumière ce décalage : les établissements forment bien, mais communiquent encore insuffisamment sur la valeur réelle de leurs formations et sur les débouchés qu’elles offrent.

Face à ce constat, une chose est claire : former ne suffit plus, il faut aussi savoir valoriser et  cela passe par une communication nouvelle, centrée sur les compétences.

Un besoin massif de techniciens… et des formations à forte valeur ajoutée

Selon les dernières données du Medef et de l’Opiiec, plusieurs dizaines de milliers de postes de techniciens sont non pourvus chaque année, dans des secteurs à fort potentiel. En parallèle, de plus en plus d’entreprises restructurent leur gestion des compétences en se basant non plus sur les diplômes mais sur les savoir-faire opérationnels, comme le montre la réforme en cours dans la métallurgie.

Dans ce contexte, les IUT, les lycées technologiques, les CFA et les écoles spécialisées jouent un rôle crucial, en formant chaque année des milliers de jeunes à des métiers utiles, concrets, évolutifs.

Mais cette utilité sociale et économique est encore sous-valorisée dans les outils de communication : les sites internet restent centrés sur les diplômes, les brochures parlent peu des compétences réelles, et les parcours d’anciens sont rarement mis en avant.

Ce que les jeunes attendent : du concret, du sens et des perspectives

Les enquêtes menées par l’Unpiut révèlent que les lycéens ne rejettent pas les filières techniques, mais qu’ils ne s’y projettent pas spontanément, faute d’informations claires et attractives.

Ils cherchent :

• Des formations qui mènent à l’emploi ;
• Des parcours évolutifs, intégrant le numérique, l’international, la gestion de projet ;
• Un rôle utile dans la société, que ce soit dans la transition énergétique, l’industrie verte ou les services à la personne.

Les établissements ont toutes les cartes en main. Mais encore faut-il qu’ils parlent le langage de leur époque.

Les compétences : un nouveau langage à construire

L’étude de l’Unpiut met en lumière quatre familles de compétences fondamentales à renforcer et à valoriser :

1. Communication professionnelle : qualité rédactionnelle, clarté des consignes, écoute.
2. Savoir-être en entreprise : ponctualité, autonomie, posture professionnelle.
3. Compétences numériques : Excel, traitement des données, codage, IA.
4. Posture managériale : coordination, pilotage, gestion d’équipe.

À cela s’ajoutent des compétences émergentes décisives : gestion de projet, analyse de données, anglais technique, éthique numérique, adaptabilité.

Ces compétences sont bien intégrées dans les formations, mais rarement visibles dans les supports institutionnels.

5 leviers pour une communication tournée vers l’employabilité

Chez Ekole, nous accompagnons de nombreux établissements à rendre leur offre plus lisible et plus convaincante pour les jeunes, les familles, les entreprises et les financeurs publics.

Voici les leviers que nous mobilisons :

1. Construire des fiches compétences accessibles et concrètes

Chaque diplôme peut être décomposé en blocs de compétences compréhensibles par un jeune de 16 ans, une entreprise ou un parent.

Ex. : « Être capable de piloter un micro-projet », « Interpréter des résultats d’essai dans Excel », « S’exprimer à l’oral lors d’un brief technique ».

2. Montrer les débouchés réels

Il faut sortir de l’approche théorique : les jeunes veulent voir des exemples concrets.

Ex. : témoignages d’anciens, vidéos « 1 diplôme = 3 métiers », infographies « 6 mois après le diplôme ».

3. Valoriser l’alternance comme levier d’insertion

L’alternance est l’une des clés de France 2030, mais elle est encore mal expliquée.

Ex. : pages dédiées aux entreprises, simulateurs de contrat, success stories alternants.

4. Repenser le discours autour des métiers techniques

Il faut rompre avec l’image datée du « technicien d’exécution » et montrer la réalité : des jeunes polyvalents, innovants, responsables.

Ex. : vidéos métier dans des environnements modernes, storytelling autour de la transition énergétique, du numérique, de l’utilité sociale.

5. Ancrer la stratégie dans les bassins d’emploi

Les cartes de formation sont pilotées par les données locales. Les établissements doivent se positionner comme acteurs du territoire.

Ex. : cartographie interactive des partenaires entreprises, forums métiers avec les acteurs locaux, co-branding territorial.

Ce qu’Ekole met en œuvre aux côtés des établissements

Nous ne faisons pas de communication « décorative ». Notre objectif est de traduire pédagogiquement et stratégiquement l’ADN d’un établissement dans des supports puissants : brochures, sites web, mini-vidéos, campagnes digitales, pitchs pour les entreprises ou les financeurs publics.

Concrètement, nous proposons :

• Un audit complet de la lisibilité de votre offre compétences/métiers,
• Une refonte structurée de votre site ou de vos documents clés,
• Une mise en récit de vos formations techniques, à partir de cas concrets, de données d’insertion, de témoignages d’anciens,
• Une campagne de valorisation des métiers techniques à l’échelle de votre bassin d’emploi.

Conclusion : former des techniciens compétents ne suffit plus, il faut aussi les faire rayonner

Les techniciens sont au cœur des solutions aux grands défis de demain. Ils apportent une réponse concrète à la transition écologique, à la souveraineté industrielle, à l’innovation locale.

Les établissements qui les forment ont une responsabilité immense… mais aussi une opportunité unique de renforcer leur légitimité, leur attractivité et leur impact.

Cela passe par un changement de posture : parler moins de diplômes, et plus de compétences ; moins de maquettes pédagogiques, et plus de débouchés ; moins de structures, et plus d’histoires humaines.

Chez Ekole, nous sommes prêts à vous accompagner, avec exigence et enthousiasme.

Vous formez les talents de demain. Ensemble, donnons-leur la visibilité qu’ils méritent.
Prenons rendez-vous pour un diagnostic de votre communication “Compétences & Métiers”.