October 2024

Témoignages : « C’est bon, je gère » : parcoursup ? ces lycéens sont moins stressés que leurs parents

L’année de terminale est loin d’être de tout repos pour les lycéens, entre la préparation du bac, les démarches sur Parcoursup… et la gestion de leurs parents. Si l’implication de ces derniers est à la fois une source de pression supplémentaire et une aide précieuse, elle peut parfois être envahissante. Voici le deuxième volet de notre série consacrée aux parents face à Parcoursup.

« Un soulagement immédiat »

Le 30 mai 2024, lorsque Victoire s’est connectée à Parcoursup, ses parents étaient à ses côtés. Elle a dû patienter quelques minutes pour accéder à ses résultats d’admission, le site étant saturé par les nombreuses connexions. Ce jour-là, pas moins de 645 000 élèves de terminale attendaient leurs résultats.

« J’ai obtenu des écoles tout de suite, je n’étais pas uniquement sur liste d’attente. Ça a été un véritable soulagement », se remémore Victoire, passionnée de sport automobile, qui commence bientôt ses études dans une école d’ingénieurs au Mans.

« Parle-moi d’autre chose »

Ce soulagement n’a pas seulement été ressenti par elle, mais aussi par ses parents, et surtout sa mère. Diane, sa mère, s’est beaucoup investie dans l’orientation de sa fille cette année. « Maman m’en parlait tout le temps, ce qui a parfois créé des moments de tension », raconte Victoire. « Je lui répondais souvent : parle-moi d’autre chose, il n’y a pas que ça dans la vie. »

Le sujet de Parcoursup s’invite régulièrement à la table du dîner, pendant les trajets en voiture entre le lycée et la maison, ou même entre deux portes. Quand un adolescent arrive en terminale, ces discussions semblent inévitables à la maison. Mais pour certains, cela devient parfois étouffant.

« Parcoursup, même en vacances »

« On en parle souvent, même pendant les vacances. Ce sont mes parents qui lancent la conversation. Par exemple, l’autre fois, je parlais d’un projet de voyage avec des amis après la terminale, et ma mère m’a immédiatement dit : ce sera seulement si tu as de bons résultats au bac », raconte Pierre*, qui entre en terminale dans un lycée privé à Vannes.