Témoignages. « La lettre de motivation, c’est moi qui l’écris » : ces parents stressés par Parcoursup

Les élèves de terminale s’apprêtent à jongler entre la préparation du bac et les démarches sur Parcoursup. La plateforme dédiée à l’orientation post-bac demande anticipation, stratégie, et provoque souvent du stress... surtout chez les parents. Voici le premier volet de notre série consacrée à la relation des parents avec Parcoursup.
« Plus qu’un an », souffle Élise*. Son fils, Pierre, entre en terminale dans un lycée privé de Vannes. C’est la dernière ligne droite avant le grand saut vers les études supérieures. Cette année sera marquée par les démarches sur Parcoursup : la phase d’inscription et la confirmation des vœux au premier trimestre 2025, suivies des différentes phases d’admission et de la confirmation des choix en juillet ou en septembre.
Lancée en 2018 pour remplacer Admission Post-Bac, Parcoursup promettait de mettre fin au tirage au sort et de réduire les échecs ou abandons en première année d’études supérieures. Pourtant, elle est souvent critiquée, jugée opaque et anxiogène. Selon une enquête IFOP commandée par le ministère de l’Enseignement supérieur en 2023, 83 % des répondants estiment que la procédure est stressante, voire très stressante.
Des parents plus stressés que leurs enfants
« En juin, son bulletin était moins bon que d’habitude. Je lui ai dit : tu te relâches. Je le saoule, et je me saoule moi-même », admet Élise. Pierre a cette particularité qui rend fous les parents : il n’est pas un gros travailleur. « On a de longues discussions là-dessus, on essaie de lui faire comprendre que même s’il a une bonne moyenne, c’est noté dans son dossier qu’il ne se donne pas à fond », explique la kinésithérapeute, avant de conclure : « On leur met la pression parce que le système est fait comme ça. »
Entre des formations sélectives même à l’université, la possibilité de postuler partout en France, et des dossiers à enrichir de lettres de motivation… les parents des bacheliers d’aujourd’hui ont connu un tout autre système. « Quand j’ai eu mon bac, je suis allée à la fac avec ma collante (le relevé de notes du bac) et je me suis inscrite en fac d’anglais », se souvient Diane.

SOURCE : OUEST FRANCE

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