Trois femmes décorées après avoir sauvé un élève en arrêt cardiaque

Le 18 juillet 2025, trois femmes ont reçu une lettre de félicitations pour acte de courage et de dévouement, remise par le préfet de l’Aube à Troyes. Le mois précédent, leur intervention rapide a permis de sauver la vie de Noé, un petit garçon de 6 ans victime d’un arrêt cardiaque dans la cour de l’école maternelle de Voué.
Une intervention décisive dans la cour de récréation
Le drame survient le 17 juin. Alors qu’elle raccompagne une collègue à la grille de l’école, Julie Traimany, professeure des écoles, aperçoit Noé allongé sur le sol. Une petite fille lui dit que Noé "ne bouge plus". Aussitôt, elle appelle au secours. Sa collègue Émilie Marchal-Ferry, également enseignante, reconnaît Noé, un élève souffrant d’une malformation cardiaque, et intervient immédiatement. Élise Doré-Deltombe, ergothérapeute, se joint à elles.
Noé ne respire plus. Tandis que les élèves sont pris en charge par les ATSEM, Julie appelle les secours et reste en contact avec le Samu, pendant qu’Émilie et Élise entament un massage cardiaque. Elles maintiennent l’effort pendant 20 longues minutes, guidées par téléphone. À l’arrivée des secours, le cœur de Noé repart faiblement grâce à l’intervention rapide et déterminée des trois femmes.
Un trouble cardiaque méconnu et imprévisible
Noé est atteint du syndrome du QT long, une pathologie cardiaque rare qui provoque des variations extrêmes du rythme cardiaque. "S’il n’a pas de traitement, son cœur peut s’emballer ou ralentir dangereusement", explique sa mère, Vanessa. Ce malaise était le premier. "À la maison, je n’aurais pas su quoi faire", confie-t-elle, encore émue.
Après avoir été héliporté à Reims, Noé est transféré à Paris, où on lui pose un pacemaker avec défibrillateur intégré. Il pourra ainsi être protégé en cas de nouvelle crise.
Retrouvailles et émotions fortes avant les vacances
Une cellule psychologique est mise en place pour les élèves ayant assisté à la scène. "Ils avaient besoin de photos, de vidéos pour comprendre que Noé allait bien", raconte Julie. L’enfant revient à l’école pour le dernier jour de classe, accueilli comme un héros. Le 19 juin, deux jours après son arrêt cardiaque, il souffle ses bougies avec ses camarades, dans une école décorée pour l’occasion. "Je n’avais qu’une hâte : remercier Julie, Émilie et Élise", confie Vanessa.
Des formations en premiers secours plus que jamais indispensables
Cet événement met en lumière l’importance de la formation aux gestes qui sauvent. "Quand on voit que ça marche, on se dit que tout le monde devrait être formé dès le lycée", affirme Élise. Émilie rappelle que si elle a su réagir, c’est grâce à une formation récente avec les pompiers. "Il faut que ces formations soient renouvelées régulièrement", ajoute Julie, dont la dernière formation remontait à 17 ans.
Lors de la cérémonie, le préfet de l’Aube, Pascal Courtade, insiste : "Un enfant sur 80 est atteint d’une maladie cardiaque, 1 sur 100 naît avec une malformation nécessitant un suivi, et 1 sur 200 développera une pathologie cardiaque avant la fin de l’adolescence."
Il rappelle aussi que 50 000 personnes meurent chaque année d’un arrêt cardiaque. "90 % de ces arrêts sont fatals sans intervention immédiate. Mais 4 victimes sur 5 survivent si elles reçoivent des gestes de premiers secours." Une société mieux formée pourrait sauver des milliers de vies, comme celle du petit Noé.

SOURCE : LE PARISIEN

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