Un quart des néo-bacheliers inscrits dans le supérieur en 2019 sont sortis du système sans diplôme en 2022

Parmi les 502 000 néo-bacheliers ayant intégré l'enseignement supérieur à la rentrée 2019, 26 % ont quitté le système sans diplôme à la rentrée 2022. Une note d'information du Sies, publiée le 21 janvier 2025, indique que trois diplômés sur cinq poursuivent leurs études à cette date.
L'analyse des parcours révèle que les étudiants inscrits en licence connaissent des trajectoires moins linéaires que ceux des autres filières (BTS, DUT, CPGE, etc.). La licence accueille une diversité de profils, notamment issus de la réorientation. Par ailleurs, 10 % des étudiants inscrits en L1 en 2022 détiennent déjà une autre licence.
Le Sies met en avant la "grande diversité des trajectoires durant les trois premières années dans l'enseignement supérieur" pour les bacheliers de 2019. Dès la première année, environ 13 % quittent le système sans diplôme, un chiffre qui atteint 26 % à la rentrée 2022. Après trois ans, près des trois quarts des étudiants sont encore en formation ou déjà diplômés. Environ 15 % d'entre eux cumulent deux diplômes, comme un BTS et une licence.
Au final, 17 % des inscrits de 2019 quittent l'enseignement supérieur avec un diplôme à la rentrée 2022, tandis que trois diplômés sur cinq poursuivent leurs études, principalement en licence, master, école d'ingénieur ou école de commerce.
Les inscrits en licence ont des parcours moins linéaires
La licence est la filière la plus prisée par les néo-bacheliers (37 %, soit 185 500 inscrits), mais elle est aussi marquée par des parcours moins linéaires. De nombreux redoublements sont observés dès la première année : un étudiant sur cinq redouble sa L1, 15 % quittent l'enseignement supérieur et 10 % se réorientent.
Les différences de parcours sont aussi liées à la discipline d'inscription. En ALLSH, le taux de réussite en trois ans est le plus élevé (36 %), avec peu de poursuites d'études. En droit et sciences politiques, les étudiants poursuivent plus fréquemment en master. Dans les disciplines économie-gestion, AES ou sciences et santé, les réorientations sont plus fréquentes.
La licence, point d'atterrissage de beaucoup de réorientations
Avec la licence, la Paces (devenue Pass/LAS) est une des formations où l'on observe le plus de redoublements. Quatre étudiants sur dix y redoublent leur première année. Parmi eux, la moitié réussit les examens d'accès aux filières MMOPK, tandis que les autres poursuivent en licence (21 %) ou en école d'infirmiers (8 %).
Les étudiants en CPGE sont majoritairement engagés dans des études longues. À la rentrée 2022, neuf sur dix sont encore dans le supérieur, et plus de la moitié a intégré une école en deux ou trois ans. Toutefois, les CPGE économiques, commerciales et scientifiques affichent des taux d'intégration plus élevés (respectivement 66 % et 57 %) que les CPGE littéraires (17 %).
La licence accueille de nombreux étudiants réorientés, notamment ceux ayant échoué aux concours MMOPK ou des titulaires de BTS et DUT souhaitant poursuivre leurs études. Parmi les néo-bacheliers inscrits en L1 à la rentrée 2020, 28 % sont des réorientés, dont près de la moitié issus d'un cursus santé. Ce phénomène se poursuit en 2021 et 2022, avec un nombre croissant d'inscrits venant d'autres formations.
En 2022, la part des bacheliers 2019 encore en licence diminue, notamment en raison des poursuites d'études vers un master ou des arrêts de formation. Toutefois, 10 % des inscrits en L1 à cette date détiennent déjà une autre licence, et 11 % proviennent de STS, IUT ou autres formations.
Plus de poursuite d'études après un DUT qu'un BTS
Les étudiants en IUT ont des parcours plus linéaires que ceux inscrits en licence, avec moins d'abandons et de redoublements. Toutefois, la réorientation est plus fréquente qu'en BTS. À la rentrée 2022, plus de trois inscrits de 2019 sur cinq sont encore en formation, dont huit sur dix déjà titulaires d'un DUT. Les anciens des spécialités de production poursuivent plus leurs études que ceux des services.
En STS, le taux d'abandon est similaire à celui de la licence, mais les étudiants redoublent ou se réorientent moins souvent (respectivement 5 % et 6 %), grâce à l'orientation professionnalisante de ces formations. À la rentrée 2022, 43 % des néo-bacheliers de 2019 en BTS sont sortis diplômés, tandis que 18 % poursuivent leurs études. Le Sies souligne que les diplômés de BTS poursuivent moins souvent que ceux de DUT.

SOURCE : AEF INFO

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