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ÉDUCATION
12
February 2025

Une majorité de lycéens ultra-marins choisissent l’Hexagone pour poursuivre leurs études

Plus de six lycéens ultra-marins sur dix confirment au moins un vœu dans l’Hexagone pour la poursuite de leurs études, soit près de 62 %, selon une note du Sies publiée le 28 janvier 2025. La majorité s’oriente vers des formations universitaires de type licence ou BTS. Ceux ayant obtenu une mention Bien ou Très bien postulent davantage dans une académie métropolitaine, tout comme les élèves dont les parents sont cadres, qui sont plus enclins à venir étudier en France.

"À la rentrée 2023, l’enseignement supérieur français comptait 87 900 étudiants ayant obtenu leur baccalauréat dans une académie d’Outre-mer, toutes années d’obtention du bac confondues et tous niveaux d’étude confondus. Parmi eux, 45 % (39 700 étudiants) étaient inscrits dans une académie de France métropolitaine", indique le Sies. Entre 2018 et 2022, le nombre d’étudiants ultra-marins en Hexagone a diminué de 2,5 %, avant de repartir à la hausse avec une croissance de 1,5 % à la rentrée 2023.

Les vœux des étudiants ultra-marins

Une mobilité qui varie selon les académies

En 2023, 30 800 lycéens de Terminale scolarisés dans une académie d’Outre-mer ont confirmé au moins un vœu en phase principale sur Parcoursup. La mobilité est plus forte à Mayotte et en Guyane, où respectivement huit et sept étudiants sur dix souhaitent poursuivre leurs études dans l’Hexagone. À l’inverse, l’île de la Réunion et la Nouvelle-Calédonie affichent des taux bien inférieurs à la moyenne, avec 51 % et 52 %.

Une mobilité influencée par le genre

"Les femmes sont plus nombreuses parmi les candidats ultra-marins à postuler dans l’Hexagone (59 %) que dans l’ensemble des inscrits sur Parcoursup (56 %)". Cette différence est plus marquée aux Antilles, avec un écart de quatre points pour la Guadeloupe et six points pour la Martinique. En revanche, en Guyane et à Mayotte, le différentiel est négatif.

Les licences et BTS en tête des choix

Parmi les candidats de Terminale, la moitié choisit une formation universitaire, avec 33 % pour une licence, 11 % pour un BUT et 6 % pour un Pass. Un quart des élèves optent pour une STS, tandis que 6 % postulent en CPGE ou en Ifsi. À l’inverse, les écoles de commerce (1 %) et d’ingénieur (2 %) attirent peu de lycéens ultra-marins.

6 700 étudiants ultra-marins poursuivent leurs études dans l’Hexagone

En 2023, à l’issue de la procédure Parcoursup, près de 6 700 élèves ultra-marins de Terminale ont accepté une proposition d’admission dans une académie de France métropolitaine, sur 13 000 lycéens ayant reçu au moins une offre, soit un taux d’admission de 35 %.

Ce taux varie selon les académies ultra-marines :

  • 44 % pour les COM et la Nouvelle-Calédonie,
  • 42 % pour Mayotte,
  • 37 % pour la Guyane,
  • 28 % pour la Réunion,
  • 32 % pour la Martinique,
  • 33 % pour la Guadeloupe.

Près de 60 % des candidats acceptent une proposition en formation universitaire, dont 50 % en licence. Environ 20 % s’orientent vers un BTS. Les écoles de commerce et d’ingénieur restent peu demandées, accueillant respectivement 2 % et 3 % des étudiants.

Un impact de la mention obtenue au bac

"Plus de huit néo-bacheliers ultra-marins sur dix ayant une mention Bien ou Très bien postulent à une formation dans une académie métropolitaine", soit une différence de 21 points par rapport à l’ensemble des candidats ultra-marins. Ils sont également plus nombreux à accepter une formation dans l’Hexagone (52 % contre 35 % pour l’ensemble des lycéens ultra-marins).

Les étudiants ultra-marins en Hexagone privilégient l’université

À la rentrée 2023, 45,1 % des étudiants ayant obtenu leur bac en Outre-mer poursuivent leurs études en métropole, soit 39 700 étudiants. Ce chiffre reste stable d’une année à l’autre. Parmi eux, 70,7 % sont inscrits à l’université, une proportion plus élevée que celle des étudiants en métropole (62,3 %).

Les autres étudiants ultra-marins inscrits en Hexagone se répartissent ainsi :

  • 7,4 % en STS,
  • 6,7 % en écoles de commerce,
  • 6,4 % en écoles d’ingénieur.

Des choix différents pour ceux qui restent en Outre-mer

En Outre-mer, les étudiants ultra-marins s’orientent aussi majoritairement vers l’université (64,8 %), mais privilégient davantage les filières courtes :

  • 25,8 % en STS,
  • 4,5 % en CPGE,
  • 3,6 % en BUT.

Cette tendance s’explique par l’offre de formation en Outre-mer, où les STS et CPGE sont largement représentées.

Le profil socio-économique influence la mobilité

Plus d’enfants de cadres partent en mobilité

Quel que soit le lieu d’étude, 31 % des étudiants ultra-marins ont des parents retraités ou inactifs, contre seulement 11 % pour les étudiants de métropole. Les enfants de cadres représentent 29 % des étudiants ultra-marins en Hexagone, alors qu’ils ne sont que 15 % parmi ceux restant en Outre-mer. À l’inverse, 4 % des étudiants ultra-marins en métropole ont des parents ouvriers, contre 10 % pour ceux restant en Outre-mer.

"Un fort contraste existe selon le type de formation", note le Sies. En formation d’ingénieur hors université, les enfants de cadres constituent près de la moitié des élèves, alors qu’ils sont peu présents en STS. À l’inverse, les enfants de parents inactifs ou ouvriers sont plus représentés en STS (36 % et 17 %) et à l’université.

Des inégalités de répartition sur le territoire

L’Île-de-France et l’Occitanie en tête des mobilités

Bien que les étudiants ultra-marins soient très présents dans les académies d’Outre-mer (plus de 75 %), certaines académies hexagonales se distinguent. Plus d’un étudiant ultra-marin sur cinq poursuit ses études en Île-de-France, dont la moitié dans l’académie de Paris, représentant 10 % des ultra-marins en métropole.

L’académie de Toulouse accueille également 10 % des effectifs ultra-marins, tandis que celles de Bordeaux et de Lyon en rassemblent chacune 8 %. Malgré leur nombre élevé (87 900 étudiants), les ultra-marins restent une minorité en métropole, ne représentant que 1,6 % des effectifs étudiants en France.

SOURCE : AEF INFO

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