Uniforme scolaire testé dans deux collèges des Bouches-du-Rhône à la rentrée

À la rentrée scolaire 2024, deux collèges des Bouches-du-Rhône vont expérimenter le port de l'uniforme. Le collège Château-Forbin à Marseille et le collège Mont-Sauvy à Orgon, près de Cavaillon, ont accepté de tester cette mesure. L’objectif : lutter contre le harcèlement scolaire en réduisant les différences vestimentaires.

Un choix limité mais varié

Pour Lily Arnaud, élève de quatrième au collège Château-Forbin, le choix vestimentaire sera simplifié. Elle devra choisir entre douze hauts, tous dans trois couleurs spécifiques : bleu marine, bleu électrique ou gris. Ce collège, ainsi que celui d’Orgon, distribuera gratuitement aux 1250 élèves concernés des t-shirts, polos et sweat-shirts, chacun orné des logos de l’établissement et du conseil départemental. À Orgon, les tenues seront uniformes en couleur, tandis qu’à Marseille, les élèves auront le choix parmi les couleurs proposées.

Réduire les disparités et le harcèlement

Nourdine Hocine, principal du collège Château-Forbin, espère que cette mesure contribuera à améliorer le climat scolaire. Il souligne que le harcèlement lié aux tenues vestimentaires est un problème récurrent, exacerbé par les différences entre élèves de milieux socio-économiques variés. Lily Arnaud partage ce sentiment en notant que l'uniforme pourrait atténuer les différences de statut social observées au collège.

Objectifs et défis de l’expérimentation

Cette expérimentation, prévue pour durer deux ans, sera évaluée par des chercheurs en sociologie de l’université d’Aix-Marseille. Martine Vassal, présidente du conseil départemental, espère que l'uniforme renforcera le sentiment d’appartenance des élèves à leur établissement.

Le coût de cette initiative s’élève à 210 000 euros, répartis entre l’État et la collectivité. Cependant, l’expérimentation ne fait pas l’unanimité parmi les membres des communautés éducatives. À Orgon, 20 % des membres sondés se sont montrés réticents. Le principal Bernard Nahon assure qu’en cas de non-conformité, le dialogue prévaudra sur la sanction.

Flexibilité et adaptation

Des journées sans uniforme seront organisées pour répondre aux réticences des élèves, notamment ceux de quatrième. Le bas de l’uniforme n’a pas été inclus dans cette phase de test en raison de contraintes budgétaires, mais les établissements recommandent une tenue adaptée. Martine Vassal reste confiante quant à la continuité de l’expérimentation malgré les possibles changements politiques à venir.

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SOURCE : LE FIGARO