November 2024

L’Université de Bretagne Occidentale adopte un congé menstruel : une avancée pour l’égalité des chances

À l’Université de Bretagne Occidentale (UBO) à Brest, une nouvelle mesure destinée aux personnes menstruées entre en vigueur : un congé menstruel de 20 jours par an, conçu pour les aider à gérer les douleurs liées à leurs cycles.

Une initiative portée par les étudiants

Pour Mélissa Grenier, étudiante en psychologie à l’UBO et membre de la commission de formation et de vie universitaire, cette initiative est bien plus qu’une simple avancée. « Une meilleure prise en compte des problématiques gynécologiques et menstruelles est essentielle pour garantir une réelle égalité des chances », explique-t-elle. Âgée de 21 ans, Mélissa a défendu ce projet avec conviction, jusqu’à son adoption, presque à l’unanimité, le 5 novembre 2024.

Une mesure pionnière en France

L’UBO rejoint désormais une quinzaine d’universités françaises ayant déjà adopté un congé menstruel. Pour Mélissa, elle-même concernée par ces douleurs, cette victoire est significative. « C’est une avancée majeure pour les personnes menstruées », se réjouit-elle, évoquant des journées où elle devait assister aux cours avec une bouillotte sur le ventre pour ne pas manquer une session importante.

Comment fonctionne ce congé ?

Le congé menstruel permettra jusqu’à 20 jours d’absence par an, fractionnables à la journée ou à la demi-journée. Ce dispositif repose sur une déclaration sur l’honneur, sans nécessité de fournir un certificat médical. « C’est un contrat de confiance entre la personne menstruée et l’université », précise Mélissa Grenier.

Une mise en œuvre progressive

Le congé sera déployé progressivement à partir de janvier 2025, avec l’objectif ambitieux de le généraliser à toutes les facultés de l’UBO dès la rentrée 2025. Cette mesure incarne une avancée concrète vers un environnement universitaire plus inclusif et équitable, répondant aux besoins spécifiques des personnes menstruées.

En prenant cette décision, l’UBO se positionne en faveur d’une meilleure reconnaissance des enjeux liés à la santé menstruelle, tout en promouvant un cadre éducatif plus respectueux des diversités et des besoins de ses étudiants.

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