L’Université de Bretagne Occidentale face à une crise financière : réduction des capacités en Staps et psychologie

L’Université de Bretagne Occidentale (UBO) annonce une réduction significative de ses capacités d’accueil en Staps et psychologie pour la rentrée 2025, en raison d’un déficit budgétaire de 4,5 millions d’euros en 2024. Une décision difficile, selon Pascal Olivard, président de l’université, qui s’inscrit dans un contexte de crise financière touchant l’établissement.
Capacités d’accueil réduites : un choix contraint
En Staps, le nombre d’étudiants en première année passera de 600 en 2023 à 400 en 2025, tandis qu’en psychologie, les effectifs passeront de 560 à 400. Une baisse de près de 30 %, justifiée par le manque de moyens pour garantir un accompagnement pédagogique de qualité.
"Cette décision, bien que prise à contre-cœur, était nécessaire pour permettre à nos enseignants de mieux accompagner nos étudiants vers la réussite et l’insertion professionnelle," a déclaré Pascal Olivard.
Le président souligne également les défis posés par un ratio insuffisant d’enseignants par étudiant : un enseignant pour 34 étudiants en Staps, et 14 enseignants pour 1 107 inscrits en psychologie.
Un problème d’équilibre territorial
Un autre enjeu soulevé par Pascal Olivard est l’accueil massif d’étudiants venant d’autres académies. En 2023, 39 % des étudiants en L1 psychologie provenaient d’en dehors de l’académie de Rennes, souvent en raison de capacités d’accueil déjà réduites dans leurs universités locales.
"Nous ne pouvons pas absorber seuls les besoins d’autres territoires sans moyens supplémentaires," déplore le président.
Réactions étudiantes : des critiques contre les politiques d’austérité
Le syndicat étudiant Union Pirate dénonce cette réduction comme une conséquence directe des politiques d’austérité :
"Ces suppressions de places aggravent la sélection et dégradent les conditions de vie et d’étude des étudiants. Nous assistons à une mise à sac du service public de l’enseignement supérieur et de la recherche."
Le syndicat pointe également la possibilité d’une hausse des frais d’inscription en licence et master, ainsi qu’une baisse du taux d’encadrement.
Fermeture de la filière LEA anglais-chinois à Quimper
La situation financière contraint également l’UBO à fermer, à la rentrée 2025, la filière LEA anglais-chinois débutant sur le campus de Quimper, en raison d’effectifs insuffisants. Les étudiants concernés devront poursuivre leur cursus à Brest.
L’Union Pirate critique cette décision, mettant en avant les conséquences pour les étudiants, notamment dans un contexte où le coût de la vie ne cesse d’augmenter dans les villes universitaires bretonnes : +34 % à Vannes, +30 % à Brest et +15 % à Rennes depuis 2017.
Une situation alarmante pour l’enseignement supérieur
Les annonces de l’UBO illustrent les difficultés rencontrées par les universités françaises face aux restrictions budgétaires. Pour l’établissement, le défi reste de maintenir un équilibre entre des moyens limités et la qualité de l’enseignement, tout en répondant aux besoins d’une population étudiante croissante et diverse.

SOURCE : AEFINFO

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