Les universités britanniques appellent au retour du programme Erasmus

Les universités britanniques sollicitent activement le nouveau gouvernement travailliste pour rétablir l’accueil des étudiants européens sur leurs campus, perturbé depuis le Brexit.
Le programme Erasmus, qui permet aux étudiants et enseignants d’échanger entre établissements à travers l’Europe, est essentiel pour la mobilité étudiante. La France, en particulier, est l’un des principaux pays à envoyer ses étudiants à l’étranger via ce programme. Selon l’Agence Erasmus+ France, la demande pour ce type de mobilité ne cesse d’augmenter, avec une hausse de 30 % des candidatures en 2023.
Cependant, depuis le Brexit, les universités britanniques ne bénéficient plus de ce programme. Avant la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, près de 15 000 étudiants britanniques partaient chaque année étudier dans une université européenne. Vivienne Stern, directrice générale d’Universities UK, regrette cette perte, mais souligne que le débat sur l’immigration complique la situation politique.
Le 2 octobre 2024, lors de la première visite officielle du Premier ministre Keir Starmer à Bruxelles, la question de la mobilité étudiante a été abordée avec Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne. Cette rencontre vise à rétablir les relations entre l’UE et le Royaume-Uni et à envisager des solutions pour réintroduire des opportunités de mobilité, tant pour les étudiants britanniques que pour les jeunes européens.
Les universités britanniques, qui dépendent fortement des frais de scolarité, verraient d’un bon œil le retour des étudiants européens. En 2018-2019, près de 18 000 étudiants européens avaient choisi de venir étudier au Royaume-Uni. Mais depuis le Brexit, les frais d'inscription sont restés plafonnés pour les étudiants britanniques à 9 250 livres par an (environ 11 000 euros), tandis qu'aucun plafond n'existe pour les étudiants étrangers, rendant ces derniers d’autant plus attractifs pour le modèle économique des universités.
La réintroduction d’un système de mobilité profiterait donc largement aux établissements britanniques tout en renforçant les liens académiques entre l’Europe et le Royaume-Uni.

SOURCE : MCE

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